La catéchèse est ce lieu où l’Eglise témoigne de la rencontre de Jésus-Christ. Elle vise à rendre la foi compréhensible et désirable. Elle manifeste les charnières entre l’Evangile et la vie : elle fait dialoguer la foi de toujours avec l’aujourd’hui de l’existence.
« Le but définitif de la catéchèse est de mettre quelqu'un non seulement en contact mais en communion, en intimité, avec Jésus-Christ. » (DGC n° 80)
La catéchèse s'adapte à la vie, à l'âge et à l'expérience des personnes. Elle comporte une part de connaissances, d'apprentissages, d'expérimentations, de célébrations… Elle invite au témoignage de foi, à la prière, à la vie en Église ou encore à un "art de vivre" chrétien. Cette démarche n’a pas de terme : elle accompagne le croyant au fil des jours sur un chemin qu’il partage avec la communauté quand chacun s’épaule et se soutient mutuellement, tour à tour témoin et récepteur, catéchisé et catéchiste.
La catéchèse ne se limite donc pas/plus à un simple contenu théorique, à des savoirs à transmettre.
Dans la foi et dans d’autres domaines de la vie comme le sport, on peut vouloir avancer tout·e seul·e sans contrainte... Mais sans cadre, sans compagnon, sans stimulation, sans partage et encouragements, il y a de fortes chances que l'équipement acheté finisse au placard ne laissant qu'un vague sentiment de culpabilité inutile. Sur le chemin de la foi, il est aussi plus fécond de marcher à plusieurs que tout seul : « on n'est pas chrétien tout seul ».
Mais bien plus de cela, l’Église rassemble ceux qui ont été « saisis par le Christ »(Ph 3,12) et qui désirent le suivre. C’est une chance mais aussi un défi car elle met ensemble des gens de tous horizons avec leurs sensibilités variées, leurs qualités et leurs défauts.
L'Église n’est donc pas un club de gens parfaits. Ce n’est pas non plus un panier de crabes. C’est un peuple en marche, chercheur de Dieu. Toute l’histoire de l’Église témoigne de ce combat terrible présent dans le cœur de l’être humain : « Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas », constate saint Paul (Rom. 7,19). Oui, il y a eu de terribles dérives et d'autres encore qu'il faudra éviter! Que de souffrances engendrées par certains comportements d’hommes et de femmes d’Église ! Soyons honnêtes, ne cherchons aucune excuse. Un seul mot peut être prononcé : pardon !
Cependant, c'est en nous réunissant, en apprenant à marcher ensemble, que nous pourrons former la belle famille des enfants de Dieu. C'est en communauté que nous pouvons dévoiler le visage du Christ lui-même, doux, compatissant, humble. L'Église est appelée à être « corps du Christ » où chacun·e compte et trouvera sa place en fonction de son appel et de ses talents.
CICC
pour l'Église catholique de Belgique
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